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Mamari, trop drôle pour mourir

Se rétablir, ce n’est pas forcément guérir, mais plutôt apprendre à vivre correctement avec ses troubles. Cet épisode explore une notion essentielle : celle du rétablissement (admirablement synthétisée par Lisa Mandel dans sa BD “Se Rétablir”).

Cet entretien enregistré au Mucem commence avec plein de trigger-warning, c’est même Mamari elle-même, l’invitée de Folie Douce, qui les énumère. Son spectacle de stand-up, Trop drôle pour mourir, parle de ça : de l’inceste qu’elle a subi, de son TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), son passage en hôpital psychiatrique, du handicap qu’elle gère au quotidien. Dès le début de la discussion, son rire arrive : son truc, c’est de rigoler avec des sujets difficiles, de faire rire avec des traumatismes, pour mieux les approcher et permettre à son public de les appréhender.


Au micro de Lauren Bastide, elle raconte sa thérapie, entamée au moment du bac, et comment elle a dû survivre seule avec sa santé mentale avant de se lancer, dans un verrouillage intérieur pour se rendre “acceptable dans la société“. Elle qui petite voulait être Prix Nobel est passée par des études de pharmacie, mais écrit depuis ses 8 ans. Mamari évoque l’hôpital psychiatrique qui lui a permis de rencontrer des pairs qui ressentent ce qu’elle ressent, et le fait qu’en étant une personne noire elle n’a “pas le droit de ne pas être dans la culture légitime”. Aujourd’hui elle va mieux, écrit des spectacles forts sur ce qu’elle vit, et son rire emplit l’épisode.

Cet épisode évoque la psychiatrie, le suicide et l’inceste

Une création Lauren Bastide pour Folie douce, 1h05, 2024

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