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Violé·es : une histoire de dominations

J’ai rencontré l’écrivaine et musicienne Mathilde Forget. Elle avait été violée, elle voulait raconter, raconter l’après, les silences imposés, la parole empêchée, ce qui l’avait sauvé et ce qui la révoltait. Créer un espace de parole. Et que ce soit un objet radiophonique. Qu’on écoute. À de multiples reprises, j’ai été saisie par les doutes, que pouvions-nous dire de plus.

Comment raconter encore. Les doutes m’ont guidé mais l’évidence s’est imposée : dire encore, oui, rappeler les chiffres, entre 52 000 et 75 000 femmes violées par an, environ 2 500 hommes. Un viol toutes les 7 minutes selon les associations. Dire les réalités sous-évaluées, dire l’ampleur et l’inertie, écouter encore les corps appropriés , les “hors catégorie” , qui n’ont pas droit de cité. Nommer : l’hétéro-sexisme. “Sortir du huis-clos de l’intime”, comme dit Mathilde.

Une série de Clémence Allezard pour LSD, La série documentaire, France culture, 2020, 4 épisodes d’1h

Pour en savoir plus, le site de LSD