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Livres adultes

Sous catégories de livres

Notre corps, nous-mêmes (collectif, 2022)

La réactualisation, après quarante ans, d’un des plus grands classiques internationaux du féminisme.
Contrairement à ce qui nous est demandé, notre corps ne peut pas être constamment en forme, beau, maigre, épilé, désirant, sans carence ni hématome. Il a des coups de pompe, des baisses et des montées d’hormones, des addictions. Il est parfois blessé. Notre corps doit pouvoir reprendre son souffle. Il nous appartient, il est notre meilleur instrument : nous le voulons en bonne santé, capable de se défendre, et libre.
Puberté, sexualité, contraception, avortement, accouchement, vieillesse, mais aussi riposte et émancipation… À travers de multiples récits d’expérience, des témoignages récoltés lors de groupes de parole et d’entretiens, mais aussi des données médicales et scientifiques, ce manuel féministe propose des outils permettant aux femmes de mieux se connaître et de se sentir plus sûres et plus fortes, ensemble.
Paru pour la première fois aux États-Unis en 1973, rédigé par un collectif de femmes, Notre corps, nous-mêmes a été adapté dans 35 langues, dont le français en 1977. Ce livre en est une version entièrement réactualisée.

Le consentement (Vanessa Springora, 2020)

Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.

Le livre noir des violences sexuelles (Muriel Salmona, Manuel Leonetti, 2022)

Un livre document qui éclaire, explique et interpelle.
Un état des lieux chiffré et théorique très documenté sur les violences sexuelles
Les violences sexuelles, familiales, conjugales sont une réalité toujours peu prise en considération par les acteurs médico-sociaux et politiques. Or les conséquences psychotraumatiques de ces violences sont énormes en terme de santé publique.
La nouvelle édition entièrement actualisée de cet ouvrage dénonce une véritable loi du silence qui empêche les victimes d’être réellement et efficacement traitées.

Le Chœur des femmes (Aude Mermillod, 2021)

Une adaptation BD sensible et puissante du roman culte de Martin Winckler
Jean, major de promo et interne à l’hôpital, doit faire un stage en soins gynécologiques aux côtés du docteur Karma. Mais elle veut faire de la chirurgie, et non écouter des femmes parler d’elles-mêmes et de leur corps ! Elle se désespère de passer son temps auprès de ce médecin qui privilégie l’écoute à la technique. Contraception, maternité, violences conjugales, avortements… de consultations en témoignages, Jean pourrait bien pourtant changer sa vision de la médecine.

La culture de l’inceste (Collectif, 2022)

Une invitation à penser l’inceste en termes culturels et non individuels, à l’envisager non pas comme une exception pathologique, mais comme une pratique inscrite dans la norme qui la rend possible en la tolérant, voire en l’encourageant.
« Culture de l’inceste » ? C’est trop fort, trop violent ? Cette formule, adaptée de l’expression « culture du viol », elle-même définie dans les années 1970 par les féministes américaines, n’est pourtant pas une provocation.
L’ampleur de la dévastation (une personne sur dix concernée en France) appelait ce livre urgent, vibrant, à vif parfois, qui rassemble des voix diverses, aussi bien militantes qu’universitaires. Un livre qui sort des témoignages et des débats psychanalytiques pour se concentrer sur une seule et unique question : pourquoi ? Quels sont les ressorts sociaux et anthropologiques de l’inceste ? Comment interroger nos représentations (dans la culture populaire, dans la pornographie) ? Comment faire le lien avec les dominations à l’œuvre (des adultes sur les enfants, des hommes sur les femmes…) ? Avec la direction-coordination d’Iris Brey et de Juliet Drouar, les auteurices ont voulu proposer des pistes, créer des ouvertures, formuler des hypothèses : cet ouvrage offre l’amorce d’une réponse politisée et collective.

La chair est triste, hélas (Ovidie, 2023)

Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »

Nos mutineries (Blanche Sabbah, Eve Cambreleng, 2022)

Mutinerie, n.f. : se révolter collectivement et ouvertement contre une autorité établie, un ordre injuste.
« Je suis pas féministe, je suis humaniste. »
« J’ai rien contre les féministes, mais faut pas être extrême. »
« Quand même, il faut séparer l’homme de l’artiste ! »
« De toute façon, on peut plus rien dire. »
« Les hommes ont des pulsions, c’est scientifique. »
« Aujourd’hui, le féminisme, ça ne sert plus à rien. »
Ces phrases, nous les avons déjà entendues pendant un repas de famille, une soirée entre potes, à la radio ou à la télévision. Nous les avons lues dans la presse, sur les réseaux sociaux ou dans des livres. Dès qu’il est question de féminisme, de sexisme, de luttes LGBT+… Les débats s’enveniment, les clichés pleuvent, et il n’est pas toujours facile d’y répondre de façon appropriée.
Toutes deux autrices et illustratrices, féministes et militantes, Blanche & Eve donnent avec beaucoup d’humour et de pédagogie des réponses imparables, précises et sourcées, aux idées reçues qui reviennent le plus souvent.
Parce qu’il est temps d’organiser nos mutineries, individuelles et collectives.

Mythes et meufs (Blanche Sabbah, 2022)

Blanche Sabbah est une activiste féministe diplômée en histoire de l’art et en sociologie. Dans Mythes et Meufs, elle décortique des mythes, des contes, des textes bibliques et des dessins animés en y interrogeant le rôle de la femme et la façon dont ces récits ont évolué à travers les siècles, participant à une éducation patriarcale. A travers le prisme de son regard militant, elle déconstruit ces histoires que l’on connait par cœur et dont on ignore parfois le sens caché. En complément des bandes dessinées, des réflexions précises et sourcées pour aller plus loin.

Clit Révolution, Manuel d’activisme féministe (Sarah Constantin, Elvire Duvelle-Charles, 2023)

Un manuel indispensable à toutes celles et ceux qui cherchent à agir pour l’égalité
« Je suis féministe, je voudrais faire quelque chose de concret mais je ne sais pas par où commencer. » En voyant ce type de message affluer sur les réseaux sociaux, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont compris ce qu’il manquait : un manuel pratique pour guider la nouvelle génération de féministes dans l’activisme. Construit en neuf chapitres, cet ouvrage se présente comme une boîte à outils qui recense ces diverses techniques. Il permet ainsi à chacune et à chacun de trouver le mode d’action qui lui convient le mieux.
Depuis leur entrée dans l’activisme, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont exploré divers modes d’action : happenings seins nus, parodie de clip de rap, collages… Leur dernier fait d’armes : Clit Révolution, un compte Instagram suivi par plus de 100 000 personnes et une série documentaire diffusée sur France TV Slash.

Cher corps (Léa Bodier, Collectif, 2019)

Cette pépite, adaptée de la série Cher Corps de la chaîne YouTube de Léa Bordier, présente 12 témoignages de femmes sur leur rapport au corps.
12 autrices brossent 12 témoignages de femmes parlant librement de leur rapport au corps : Marie-Paule a milité pour la pilule dans les années 70, Aurélie a surmonté son anorexie, Mai et son rapport au corps passé 40 ans, Shonah a vécu 4 ans d’errance médicale pour vivre une sexualité épanouie, Blaise se considère agenre, Léna, 13 ans, se débat avec ses problèmes d’adolescente, et d’autres encore…