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sexualité

Fille (Camille Laurens, 2020)

Un roman qui restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l’importance des mots dans la construction d’une vie.
Laurence Barraqué grandit avec sa sœur dans les années 1960 à Rouen. « Vous avez des enfants ? demande-t-on à son père. – Non, j’ai deux filles », répond-il. Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c’est toujours mieux qu’une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?

La chair est triste, hélas (Ovidie, 2023)

Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »

Notre corps, nous-mêmes (collectif, 2022)

La réactualisation, après quarante ans, d’un des plus grands classiques internationaux du féminisme.
Contrairement à ce qui nous est demandé, notre corps ne peut pas être constamment en forme, beau, maigre, épilé, désirant, sans carence ni hématome. Il a des coups de pompe, des baisses et des montées d’hormones, des addictions. Il est parfois blessé. Notre corps doit pouvoir reprendre son souffle. Il nous appartient, il est notre meilleur instrument : nous le voulons en bonne santé, capable de se défendre, et libre.
Puberté, sexualité, contraception, avortement, accouchement, vieillesse, mais aussi riposte et émancipation… À travers de multiples récits d’expérience, des témoignages récoltés lors de groupes de parole et d’entretiens, mais aussi des données médicales et scientifiques, ce manuel féministe propose des outils permettant aux femmes de mieux se connaître et de se sentir plus sûres et plus fortes, ensemble.
Paru pour la première fois aux États-Unis en 1973, rédigé par un collectif de femmes, Notre corps, nous-mêmes a été adapté dans 35 langues, dont le français en 1977. Ce livre en est une version entièrement réactualisée.

C’est ta vie (Thierry Lenain, Benoit Morel, 2015)

L’encyclopédie qui parle d’amitié, d’amour et de sexe aux enfants « Voilà. Que tu sois fille ou garçon, enfant adopté ou pas, que tu sois ici ou de l’autre côté de la Terre, tu es né-e de la rencontre de la cellule de vie d’un homme et de la cellule de vie d’une femme. Peut-être qu’avant de te faire, cette femme et cet homme avaient déjà parlé de toi, ou peut-être pas. Peut-être qu’ils se sont connus juste le temps de cette rencontre, ou peut-être qu’ils se sont aimés plus longtemps. Peut-être qu’ils s’aiment encore aujourd’hui, ou peut-être pas. Depuis, tu vis toujours avec ces parents, ou seulement avec l’un d’eux, ou peut-être avec d’autres parents. C’est ton histoire, ton histoire à toi. Elle t’appartient. »

Tu n’es pas obligée (Ovidie, Diglee, 2022)

Rapport au corps et aux normes de beauté, rapport à l’autre et aux sexualités, codes de la pornographie… Les injonctions portant sur le corps et la sexualité des filles sont nombreuses. Pour s’en libérer, il s’agit de les reconnaître et d’en prendre conscience. Ce livre s’adresse donc en priorité à toutes celles que la société bombarde d’injonctions contradictoires à propos de leur apparence et de leur sexualité.

Parler de sexualité, c’est aussi parler de son corps, d’acceptation de soi, de relations aux autres, de sororité… autant de sujets qui font de ce livre un véritable petit guide d’empouvoirement pour les ados !

Un essai illustré par Diglee dans lequel on appelle un chat « un chat », avec humour et sans panique morale, la liberté de ton incomparable et le regard particulièrement juste et direct posé par Ovidie sur ces problématiques étant parfaitement adaptés à un lectorat adolescent.

Nos mutineries (Blanche Sabbah, Eve Cambreleng, 2022)

Mutinerie, n.f. : se révolter collectivement et ouvertement contre une autorité établie, un ordre injuste.
« Je suis pas féministe, je suis humaniste. »
« J’ai rien contre les féministes, mais faut pas être extrême. »
« Quand même, il faut séparer l’homme de l’artiste ! »
« De toute façon, on peut plus rien dire. »
« Les hommes ont des pulsions, c’est scientifique. »
« Aujourd’hui, le féminisme, ça ne sert plus à rien. »
Ces phrases, nous les avons déjà entendues pendant un repas de famille, une soirée entre potes, à la radio ou à la télévision. Nous les avons lues dans la presse, sur les réseaux sociaux ou dans des livres. Dès qu’il est question de féminisme, de sexisme, de luttes LGBT+… Les débats s’enveniment, les clichés pleuvent, et il n’est pas toujours facile d’y répondre de façon appropriée.
Toutes deux autrices et illustratrices, féministes et militantes, Blanche & Eve donnent avec beaucoup d’humour et de pédagogie des réponses imparables, précises et sourcées, aux idées reçues qui reviennent le plus souvent.
Parce qu’il est temps d’organiser nos mutineries, individuelles et collectives.

Cher corps (Léa Bodier, Collectif, 2019)

Cette pépite, adaptée de la série Cher Corps de la chaîne YouTube de Léa Bordier, présente 12 témoignages de femmes sur leur rapport au corps.
12 autrices brossent 12 témoignages de femmes parlant librement de leur rapport au corps : Marie-Paule a milité pour la pilule dans les années 70, Aurélie a surmonté son anorexie, Mai et son rapport au corps passé 40 ans, Shonah a vécu 4 ans d’errance médicale pour vivre une sexualité épanouie, Blaise se considère agenre, Léna, 13 ans, se débat avec ses problèmes d’adolescente, et d’autres encore…