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Féminisme

Renversante – Y’a encore du boulot (Florence Hinckel, Clothilde Delacroix, 2022)

Léa et Tom ont grandi. Ils viennent d’avoir quinze ans. Il est loin le temps où Léa soutenait son frère quand il se battait pour porter des shorts à l’école primaire. Maintenant, quand Tom s’élève contre les stéréotypes liés à son genre, Léa n’est plus derrière lui. Si elle veut retrouver leur complicité d’hier, elle va devoir faire des efforts pour se mettre à la place de Tom et comprendre ce que vivent les garçons de son âge. Il y a du boulot ! Entre le female gaze omniprésent, la culture du viol, le harcèlement de rue, les injonctions vestimentaires… Tom subit un sexisme encore plus fort que lorsqu’il avait dix ans !

Notre corps, nous-mêmes (collectif, 2022)

La réactualisation, après quarante ans, d’un des plus grands classiques internationaux du féminisme.
Contrairement à ce qui nous est demandé, notre corps ne peut pas être constamment en forme, beau, maigre, épilé, désirant, sans carence ni hématome. Il a des coups de pompe, des baisses et des montées d’hormones, des addictions. Il est parfois blessé. Notre corps doit pouvoir reprendre son souffle. Il nous appartient, il est notre meilleur instrument : nous le voulons en bonne santé, capable de se défendre, et libre.
Puberté, sexualité, contraception, avortement, accouchement, vieillesse, mais aussi riposte et émancipation… À travers de multiples récits d’expérience, des témoignages récoltés lors de groupes de parole et d’entretiens, mais aussi des données médicales et scientifiques, ce manuel féministe propose des outils permettant aux femmes de mieux se connaître et de se sentir plus sûres et plus fortes, ensemble.
Paru pour la première fois aux États-Unis en 1973, rédigé par un collectif de femmes, Notre corps, nous-mêmes a été adapté dans 35 langues, dont le français en 1977. Ce livre en est une version entièrement réactualisée.

Les orageuses (Marcia Burnier, 2020)

Un premier roman qui dépeint un gang de filles décidant un jour de reprendre comme elles peuvent le contrôle de leur vie.
« Depuis qu’elle avait revu Mia, l’histoire de vengeance, non, de “rendre justice”, lui trottait dans la tête. On dit pas vengeance, lui avait dit Mia, c’est pas la même chose, là on se répare, on se rend justice parce que personne d’autre n’est disposé à le faire. Lucie n’avait pas été très convaincue par le choix de mot, mais ça ne changeait pas grand-chose. En écoutant ces récits dans son bureau, son cœur s’emballe, elle aurait envie de crier, de diffuser à toute heure dans le pays un message qui dirait On vous retrouvera. Chacun d’entre vous. On sonnera à vos portes, on viendra à votre travail, chez vos parents, même des années après, même lorsque vous nous aurez oubliées, on sera là et on vous détruira. »

La chair est triste, hélas (Ovidie, 2023)

Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »

Baiser après #Metoo: lettres à nos amants foireux (Ovidie, Diglee, 2020)

Ovidie revient sur #Metoo et dresse un portrait cinglant des relations amoureuses sous forme épistolaire. Écrit intelligemment et illustré avec beaucoup d’ humour.

À l’heure de la libération de la parole, Ovidie choisit la forme épistolaire pour s’adresser aux hommes et revenir sur des situations anormales vécues par presque toutes les femmes. Que leur dirait-on aujourd’hui ? Oserions-nous évoquer des comportements douteux à un moment de la relation ? Quel est l’état des lieux de nos fantasmes ? Tout reste à reconstruire entre les sexes. De ce champ de ruines renaîtra peut-être une sexualité plus apaisée et plus joyeuse.